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Tant Qu’il y aura des étoiles

De Marion Fernandez et Céline Malèvre
France | 2022 | 52min

La nuit a toujours été source de craintes et de peurs, le support à nombre d’histoires à se raconter au coin du feu. Sur le territoire du Périgord et du Limousin, un conteur nous invite dans le monde occitan à découvrir cet univers. Cependant tout a été chamboulé à partir du moment où est arrivée la lumière. Elle a chassé les démons de chaque recoin sombre du village.

En éclairant nos villes et nos campagnes à l’aide de constellations de lampadaires, nous avons éteint les étoiles et perturbé le cycle du vivant. Le nôtre y compris. Des chercheurs ont démontré que la pollution lumineuse participe à l’effondrement de la biodiversité. Sur notre territoire, des associations naturalistes et des astronomes amateurs s’associent pour sensibiliser la population à ce sujet. Ensemble, ils agissent sur le terrain pour proposer des alternatives à l’éclairage nocturne tel qu’il existe aujourd’hui.

Le but n’est pas seulement de lutter contre la pollution lumineuse, mais aussi de retrouver le cycle naturel du jour et de la nuit et notre lien aux étoiles. Ce lien c’est celui de nos origines, car les astronomes en sont persuadés, la vie vient des étoiles. Sur le territoire que nous parcourons, à Rochechouart, en Haute-Vienne, une étoile filante est venue percuter la Terre il y a plusieurs millions d’années. Des chercheurs découvrent que ces cicatrices d’étoiles pourraient être à l’origine des premières formes de vie sur Terre.

Notre rapport à la nuit évolue. Avec lui, notre rapport au vivant aussi, de l’infiniment grand à l’infiniment petit, nous sommes tous dépendant des étoiles d’où nous descendons. Il est temps de leur rendre leur place dans l’obscurité.

Ressources

  • Le film dispose d’un visa exceptionnel de la part du CNC, lors de diffusions en salles de cinéma avec une billetterie CNC, répartition à hauteur de 50 % / DCP disponible : Contactez Fifo Distribution

Informations complémentaires

L’avis de la commission cinémas verts

Marion Fernandez et Céline Malèvre, deux photographes et réalisatrices natures confirmées, décident ici de traiter un sujet peu mis sur le devant de la scène : celui de la pollution lumineuse et de ses conséquences. Cette dernière se définie par «  la présence nocturne anormale ou gênante de lumière et les conséquences de l’éclairage artificiel nocturne sur la faune, la flore, la fonge (le règne des champignons), les écosystèmes ainsi que les effets suspectés ou avérés sur la santé humaine.»

Malgré une forme télévisuelle, l’œuvre se détache par sa mise en scène mêlant conte du pays d’oc et rencontres scientifiques, le documentaire oscille ainsi entre rêve et réalité, et nous offre une entrée douce et imaginée sur le sujet. Cependant, cela n’attaque en aucun cas le point de vue militant des auteures qui pose ici une première interrogation : perdre de vue les étoiles n’est il pas la perte progressive de notre humanité ?

Ce documentaire peut facilement s’accompagner d’une découverte aux sons de la nuit ou/et à des ateliers d’initiation à l’astronomie. 

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